•  
  •  


EDITORIAL ECONOMIQUE

LES GUERRES SUCCESSIVES POUR LE CONTRÔLE DES RESSOURCES PETROLIERES AU PROCHE-ORIENT
 
 Pour les pays anciennement colonisés, la rente des hydrocarbures est tout à la fois trésor et poison. Au Venezuela la manne finance la révolution bolivienne et les programmes sociaux.  Au Proche Orient, elle conforte les pétro-bédoucraties accapareuses dans leur déni de démocratie et de partage équitable des richesses. En Afrique, le cas angolais montre que les pétrodollars ne peuvent résorber la misère et restaurer les infrastructures sans détermination politique.

Dans un monde globalisé où les ressources énergétiques sont devenues de plus en plus disputées, ne pas intégrer dans notre analyse la stratégie pétrolière relèverait de l’inconséquence ou de l’incurie crasse. Cependant, il n’échappe à personne que cette même stratégie reste déterminante de la politique de la paix ou la guerre dans la région et ailleurs.

En effet, selon le Professeur de linguistique au Massachusetts Institute of Technology, MIT, Noam Chomsky,  auteur de « Guerre et paix au Proche Orient », Belfond, Paris, 1974.* La préoccupation fondamentale du gouvernement américain n’est pas Israël ni ses voisins immédiat, mais plutôt le contrôle des immenses réserves d’énergie du Proche Orient.

Au cours de la seconde guerre mondiale, les Etats-Unis ont fermement assuré leur emprise sur les réserves de l’Arabie saoudite, ce qui n’est guère surprenant, dans la mesure où, comme le notait le département d’État, à l’époque, ces réserves constituent « une formidable source de puissance stratégique et l’une des plus grandes richesses matérielles de l’histoire du monde «. Étant donné, leur mainmise sur les ressources de l’hémisphère occidental **, les Etats-Unis contrôlaient effectivement les principales réserves d’énergie du monde non communiste, avec tout ce qu’impliquerait quant à l’organisation de la société internationale.

Le monde évoluant de plus en plus vers une économie fondée sur le pétrole,en partie sous la pression du gouvernement américain, il  est devenu de plus en plus important pour les Etats-Unis de contrôler « cette énorme richesse matérielle  « , s’il voulaient être en mesure de dominer les affaires internationales .

Par ailleurs, le rapport présenté en janvier 1953 au Conseil national de sécurité par le département d’État, la défense et l’intérieur notait que « les opérations pétrolières américaines sont, à toutes fins pratiques, des instruments de notre politique étrangère«. En effet, en dépit de la convergence intime d’intérêts, des conflits sont apparus dans le passé et continuent de surgir.

En effet, depuis des années, les sociétés pétrolières américaines opérant dans le monde arabe pressent le gouvernement de modifier son soutien à l’occupation israélienne des territoires conquis en 1967.

 Elles ont fait remarquer que les intérêts américains pourrait se trouver menacer du fait que la politique gouvernementale américaine dans la région du Moyen-Orient causerait, de jour en jour, une aggravation intolérable dans les relations intergouvernementales avec l’Arabie saoudite, première réserve mondiale en hydrocarbure, selon les spécialistes de l’OPEP. Le gouvernement américain rétorqua que les préoccupations de ce dernier sont plus importantes que les difficultés rencontrées par les responsables des compagnies pétrolières et n’a jamais pris au sérieux les mises en garde saoudiennes, directes ou par l’intermédiaire des sociétés pétrolières, selon lesquelles la domination des Etats-Unis dans la région sera déterminée dans une large mesure par le sérieux avec lequel nous tenons compte de ces menaces.

Par ailleurs, les principales puissances militaires régionales, l’Iran du Chah et Israël sont étroitement liées aux Etats-Unis - et l’une et l’autre, bien que l’importance de coopération irano israélien demeure, en général secret ***. En revanche, l’Égypte et la Syrie font tout pour être absorbées dans le camp américain,   de même que les principaux producteurs de pétrole de la péninsule arabique.

En effet, les régimes « radicaux » s’adaptent à la puissance américaine. Il n’y a qu’à regarder les plus grands partenaires commerciaux arabes des Etats-Unis après l’Arabie saoudite, sont l’Algérie et la Libye. Sans oublier les exportations irakiennes en hydrocarbures aux Etats-Unis qui demeurent en constante augmentation.

Pendant ce temps, les exportations américaines en Israël, qui montaient à 1,4 milliards de dollars en 1976, ne sont dépassées que par celles destinées à l’Arabie saoudite et à l’Iran du chah (2,8 milliards de dollars chacune, en 1976). Les ventes à l’Arabie saoudite avaient atteint, en 1977, la colossale somme de 4, 8 milliards de dollars. Les compagnies de construction et autres grandes sociétés américaines faisaient des bénéfices colossaux. En outre, les investissements de l’Organisation des pays producteurs de pétrole (OPEP), en Occident, dans lesquels la part américaine avait doublé pour atteindre 44%, au début de 1976, réduisant ainsi les balances des paiements et contribué à expliquer la « force du dollar « et la « reprise du marché américain des valeurs au début de l’année. Bien qu’il s’agisse d’un secret gardé, on estime officieusement l’investissement saoudien en bons de trésor américain, entre 5 et 10 milliards de dollars.            
_____________________________________________________________________

*Département d’État, Foreign relations of United States , 1945, VIII, 45; cité dans Joyce et Gabriel Kolko ,The Limits of Power , Harper & Row   New York 1972, qui fournit une analyse s’ensemble du développement de la politique américaine de l’époque . Pour les amples renseignements sur la politique pétrolière, cf. l’importante étude « multinational Oil Corporation and U.S. Foreign policy rapport à la Commission des affaires étrangères, Sénat américain, 2 janvier 1975, désigné par MNOC.

** Jusqu’en 1968, la production pétrolière en Amérique du Nord était supérieure à celle du Proche Orient. Cf. John Blair, The Control of Oil, Panthéon 1976.                  

En ce qui concerne la hausse des produits pétroliers, elle est loin de pénaliser l’économie américaine. Le quadruplement du prix mondial du pétrole a crée un marché beaucoup plus vaste pour les produits américains au Proche Orient, ce qui a accéléré la reprise de l’économie des Etats-Unis en suscitant une nouvelle période de croissance et en faisant plus que de compenser l’augmentation supplémentaire des importations de pétrole.

Par ailleurs, selon les chiffres disponibles, les ventes d’armes furent un facteur déterminant dans le retour à une balance des paiements américaine positive avec les pays du Proche Orient, membres de l’OPEP, en 1974 et 1975 .  La presse spécialisée s’est fait largement l’écho de ces faits, qui, à n’en pas douter, constituent autant de facteurs du rétablissement de la puissance américaine dans le monde du capitalisme international érodée à la fin des années soixante à cause de l’instabilité internationale générée par la guerre du Vietnam. Laissant ainsi la porte ouverte au Japon et l’Allemagne pour   prendre le relais pour la fourniture des biens d’équipement pour une industrialisation rapide des nations productrices du pétrole. Il s’agit d’une nouvelle distribution des tâches au sein du capitalisme international. ****

En effet, les compagnies pétrolières se sont heurtées à des difficultés locales du fait du maintien des obstacles américains à un règlement politique du conflit israélo-arabe, impliquant ainsi la reconnaissance de l’existence de deux États grosso modo sur les frontières de 1967, le seul possible. Mais à long terme, les intérêts fondamentaux du capitalisme américain ont été bien servis jusqu’à présent par une telle politique.

En effet, ce n’est pas la première fois, les sociétés pétrolières , en dépit de leur puissance, doivent se soumettre à des intérêts plus généraux , l’Anglo-américain en fit l’expérience en Iran, après le rétablissement du Chah sur son trône en 1953 .

Par ailleurs, certains analystes américains s’appuient sur de tels exemples pour justifier la  thèse selon laquelle le gouvernement ne fait que servir un intérêt national abstrait et que sa politique n’est tout au plus que marginalement influencée par les préoccupations des grandes sociétés .

Mme Mira Wilkins, notamment note que la « doctrine Truman, par exemple engageaient les Etats-Unis à défendre la Grèce et la Turquie contre le communisme et ce faisant, assurait la sécurité des investissements des grandes entreprises pétrolières au Proche-Orient, toutefois, le président du conseil de direction de Texaco témoigna que la promulgation de la doctrine l’avait pris par surprise« - allusion à sa déposition devant le Sénat américain. Faut-il prendre ce témoignage au pied de la lettre ?
_____________________________________________________________________
*** Edward A. Bayne, Four Ways Of politiques Américan University Field Staff, 1965; cité par Robert B. Reppa Sr Israël and Iran : Bilateral relationships and effet on Indian Ocean Basin. Reppa fut un haut fonctionnaire à la section Proche Orient du service d’analyse et d’estimation de l’Agence de renseignement de la défense (DIA), de 1961 à 1966.

 Le point de vue des experts en question serait plus crédible si la politique étrangère ne visait pas aussi systématiquement à « assurer la sécurité des investissements des grandes entreprises pétrolières au Proche-Orient «. Et ailleurs. Plus simplement, les pressions américaines pour aligner l’Europe sur « les intérêts planétaires « des Etats-Unis.

Par ailleurs, aussi longtemps que l’État se sert de sa puissance pour favoriser des « profits au-delà des rêves de l’avarice «, comme le cas des compagnies pétrolières, et susciter les conditions idéales de tels profits, il est à peine nécessaire pour ceux qui s’occupent directement des affaires d’essayer d’intervenir dans celles de l’État.

Il est important de rappeler que l’augmentation des prix de pétroles, souvent attribuée dans la presse populaire occidentale au « émirs du pétrole »   n’a en fait qu’un rapport lointain avec le conflit israélo-arabe : « l’offensive au sein de l’OPEP pour accroître les prix est venue de l’Iran et du Venezuela, pays qui a un intérêt mineur dans le conflit israélo-arabe «. 

En effet, le gouvernement américain s’inquiétait depuis longtemps de l’éventualité d’initiatives indépendantes des pays d’Europe occidentale vis-à-vis du Proche Orient et d’Afrique. Ces craintes avaient été clairement exprimés par Henry Kissinger dans son discours de l’année de l’Europe, en avril 1973, où il adjurait la Communauté européenne de s’en tenir « à ses intérêts régionaux « tandis que les Etats-Unis assurent leurs « intérêts et responsabilités planétaires «.  Plus prosaïquement, il exprime son inquiétude devant la « possibilité d’un système clos enserrant l’Europe et un nombre croissant de pays méditerranéens et d’Afrique «, qui  se feraient vraisemblablement, aux « dépens des Etats-Unis et d’autres nations exclus «  .

Après qu’eut éclaté la crise de l’énergie, Henry Kissinger, lança en janvier 1974, un nouvel avertissement contre le développement d’accords bilatéraux avec les producteurs de pétrole, bien que les Etats-Unis ne soient pas gênés par leurs propres accords bilatéraux.

Par ailleurs, l’emprise militaire et économique américaine sur le Proche-Orient est suffisamment forte pour que ces pays se livrent pieds et mains liés à l’Oncle SAM, surtout dans les domaines industriels et technologiques. Un rapport édifiant du Sénat estime que « le nombre des citoyens américains présents dans la région, à titre officiel ou privé s’est accru d’environ soixante dix milles entre 1972 et 1978, atteignant les cent mille au début des années quatre-vingt. »

Trente ans plus tard, l’Amérique a mené plusieurs guerres de pétrole dans la région, avec en prime, deux invasions de l’Irak par les Bush père et fils, ramenant ce fier pays à l’âge de la pierre selon les déclarations de l’ancien vice-président de Bush fils, Dick Cheyney, avant le début de la deuxième guerre du golfe en 2003. Dont le but essentiel est : s’emparer des richesses des autres de gré ou de force.

____________________________________________________________________
**** Cf. » US Tarde With The Arab World « MEMO : Middle LEast Money Beyrouth, février 1977.

En effet, selon la doctrine capitaliste. « Commercer avec des régimes qui leur sont totalement hostiles et contribuer à leur renforcement militaire « ont été deux des caractéristiques essentielles du monde des affaires capitalistes et parfois de ses dirigeants politiques. 

Nous nous demandons toujours comment expliquer l’acharnement de Bush père, lorsqu’il était Président, à armer, financer Saddam Hussein, provoquant l’invasion du Koweït ? Puis douze ans plus tard, l’acharnement du fils à détruire le même Saddam ?


LES GUERRES DE PETROLE ATTRIBUEES AUX BUSH 

Dans un excellent livre d’investigation, Eric Laurent, auteur à succès de plusieurs livres disséquant les failles d’un système qui se mort la queue, capable de toutes les turpitudes pour arriver à ses fins. Dans un réquisitoire implacable intitulé « La guerre des Bush«, paru aux Éditions Plon en 2003, Eric Laurent nous livre les secrets d’un conflit mûrement préparé depuis 1974.

Une deuxième   guerre de pétrole a eu lieu en Irak, de 2003 à 2010, au nom « de la lutte du bien contre le mal » martelé par les think Tank de l’entourage de W. Bush. Mais que cachait ce discours ? Une vérité troublante, immorale, des questions dérangeantes. Pourquoi le 43e Président des Etats-Unis et précédemment, son père le 41 ème  Président entretiennent-ils , depuis plus de vingt ans des relations étroites avec la famille Ben Laden ? Pourquoi un puissant banquier saoudien, beau-frère d’Oussama Ben Laden, soupçonné d’avoir financé des réseaux d’Al Qaïda, a-t-il constamment aidé George W. Bush dans ses activités pétrolières, le sauvant même de la faillite ?

A la différence de Kennedy, de Clinton, voire le roi sombre, qu’était Nixon, selon la formule de Crozier , les Bush, père et Fils, n’accrochent pas le regard, ne retiennent guère l’attention et suscitent peu de controverse . Ils appartiennent à une dynastie financière et politique au parcours complexe, mue par le sens et le goût du secret.  L’ancien ministre de la défense, Donald Rumsfeld, se plaît à citer Winston Churchill affirmant que « la vérité est une chose trop importante pour ne pas être protégée par des mensonges «.  Elle s’applique mot pour mot aux Bush. Quelles que soient leurs qualités et leurs réelles compétences. Les deux hommes n’étaient pas des Présidents anodins. Pendant ces deux décennies écoulées, ils étaient juges et parties dans les évènements mondiaux : effondrement de l’Empire soviétique et du bloc communiste, la première et la deuxième guerre du pétrole pour des raisons, le moins qu’on puisse dire, fallacieuses, voire mensongères et viles. Les déclarations mensongères du secrétaire d’État, Colin Powell, face au monde, montre le gouffre qui sépare les Bush de la réalité du Monde. Il s’agit de deux salauds qui ont fait un hold-up sur un État souverain pour accaparer ses richesses .Les aventures des Bush ont coûté au monde dix mille milliards de dollars et 250’000 morts et 800’000 blessés victimes de la cupidité des Bush, père et fils et l’incurie crasse des pétro-bédoucratie, leurs complices et obligés Européens.

Ce livre invite le lecteur à passer de l’autre côté du miroir et découvrir que les Bush ont, non seulement dîné avec le diable, mais qu’ils se sont souvent été invité à sa table.

En effet, les liens troubles entre la famille Ben Laden et la famille Bush laissent planer un sérieux doute sur leurs réels implications et imbrications les uns et des autres dans le désordre mondial qui avait régné ces trois dernières décennies, tout en soustrayant la parenthèse de huit ans de règne de M. William Clinton.

Selon le politologue Allemand, Carl Schmitt, qui traîne une odeur de souffre, mais très lucide sur la désignation de ses ennemis. « Après la seconde guerre mondiale, les Etats-Unis avaient immédiatement reconnu en l’Union soviétique l’adversaire parfait et incontournable«. Il s’agit un dogme qu’ils avaient partagé à leurs alliés qui était devenu l’axe central de leur politique étrangère.

E1976, George Bush a pris la direction de la CIA malgré son statut d’outsider, non seulement dans la vie politique américaine, mais aussi au sein du Parti républicain auquel il appartient. Selon ses admirateurs, il s’agit d’un homme scrupuleux, travailleur, dont le calme et le sang-froid absolus servirent à masquer une émotivité, jugée excessive, par ses détracteurs. Quant à l’intéressé, il ne se considère pas comme un homme politique visant le sommet de l’État dont l’apprentissage  doit  être sacrifié sur l’autel des rites politiques afin de pouvoir acquérir une  crédibilité moins laborieuse que son actif, jugé trop terne, voir insignifiant .       

A deux reprises, en 1964 et 1968, il s’était présenté aux élections sénatoriales. Sans aucun succès. A deux reprises également en 1968 et 1972, il avait brigué la vice-présidence vainement. En 1972, Richard Nixon lui avait préféré Gerald Ford. Il s’agit du coup le plus dur que puisse subir un homme politique.

Par ailleurs, l’affaire du Watergate a incité une partie de la presse américaine à pousser plus loin les enquêtes sur les agissements des services de renseignements. Le 22 décembre 1974, le New York Times, titrait, en première page, sous la signature de Seymour Hersh « Gigantesques opérations de la CIA à l’intérieur des Etats-Unis dirigées contre les opposants à la guerre et divers dissidents à la présidence de Richard Nixon « Les médias s’étaient acharnés avec frénésie sur la CIA. Ils avaient été relayés par des hommes politiques avaient exigé que l’on mette un terme aux pratiques odieuses de cet organisme comparé par certains à « un éléphant furieux ayant échappé au contrôle de ses gardiens «.


LES LIAISONS AMICALES ENTRE LES BUSH & LA FAMILLE REGNANTE EN ARBIE SAOUDITE
 
Homme secret, George Bush senior comprit très vite que la CIA avait un besoin impératif de taire afin de s’assurer l’anonymat après ses déboires répétés, dans le but de retrouver une réelle efficacité. Pari réussi, selon les spécialistes en barbouzerie internationale.
En effet, en moins d’une année, l’Agence avait disparu totalement des une des journaux permettant aux plus proches collaborateurs de Herbert Bush de garder haut la main sur les affaires de barbouzerie durant les onze mois de répit arraché aux faucons qu’étaient Cheyney et Rumsfeld.

Outre les règlements de comptes internes de l’Agence, Herbert Bush avait réussi à tisser des liens étroits avec la famille régnante d’Arabie Saoudite. Les mauvaises langues attribuent l’assassinat du Roi Fayçal Al Saoud., tué, officiellement par son neveu, devenu fou, à l’Agence de renseignement américaine.

Par ailleurs, pendant de longues années, la CIA avait possédé plusieurs flottes d’avions civils et militaires connus sous l’appellation d’Air America qui furent utilisés durant la guerre de Vietnam.

Curieusement, l’acheteur principal de cette flotte aérienne n’est autre que l’homme d’affaires de Huston, Jim Bath. Tous les témoignages devant les Commissions d’enquêtes, y compris, celui de Bath, lui-même s’accordent à affirmer de l’intéressé est au agent de la CIA. Affirmation corroborée par l’associé de Bath, Charles White qui séjournait au même hôtel que George Herbert Bush, à la même époque. De cette association était née le conglomérat Skywas Air kraft leasing, une Compagnie de charters domiciliée aux Îles Caïmans administrée par Bath qui racheta les avions de la CIA pour les « vendre » à Khaled Ben Mahfûz. Ce qui nous ramenons à conclure que la CIA était contrôlée par des intérêts saoudiens (…) sic ! L’actionnaire principal n’est autre que le financier saoudien, Pharaon Ghaitth, le fils d’un médecin de l’ancien roi Fayçal, tombé sous les balles de son neveu, devenu fou (…) sic !

Une décennie plus tard, le même Khaled Ben Mahfûz avait pu acquérir une large participation dans ce qui allait devenir le scandale financier du XX ème siècle la BBCI (Banque de Crédit et de Commerce International). Son fondateur, le Pakistanais Agha Hassan Abeidi, insistait sur la mission morale de sa banque, conçue comme « premier établissement financier d’envergure, opérant dans 73 pays et contrôlait 30 milliards de dollars de dépôts, accueillait en réalité l’argent de la drogue et du terrorisme, violait les lois et soutenir les dictateurs à la solde de la CIA. Cette institution financière criminelle, à la solde de la CIA, avait accueillie la fortune du panamien Noriega, de Saddam Hussein et d’Oussama Ben Laden, l’ancien chouchou de la CIA, à l’époque où il guerroyait contre l’Union Soviétique en Afghanistan. Ce qui fait de Herbert Bush, un comploteur et un criminel international qui resteront impuni à jamais, compte tenu de son statut d’ancien Président des Etats-Unis.

Malgré la perte de son Poste de Directeur de la CIA, en 1977, il devint le président du comité exécutif de la First National Bank de Houston. Ses nombreux voyages à travers le monde, lui permirent de garder la main sur la politique intérieure et sur la finance, compte tenu de la médiocrité de l’Administration Carter et ses errances, au début des années quatre-vingt.

Par ailleurs, dans l’enchevêtrement des circuits du pouvoir, quel homme d’affaires qui ne serait pas intéressé par les bénéfices qu’il pourrait tirer d’une collaboration étroite avec un futur candidat à la vice-présidence, voire même la Présidence ? 

Le triomphe de Carter plongea le parti républicain dans une crise profonde laissant le champ libre à l’héritier de Côte Est, devenu pétrolier du Texas, apparaît comme un candidat sérieux pour le futur ticket présidentiel lors des élections de 1980 .

En effet, le premier qui brigua le suffrage de l’électorat, sera le fils aîné George Walker Bush, connu sous le sobriquet W. qui dérogea au   sacro-saint principe familial, qui stipule qu’on n’entre pas en politique que si on a fait ses preuves dans les affaires en se présentant au congrès, en 1978.

UN INCAPABLE A LA TÊTE DE PLUSIEURS SOCIETES PETROLIERES TEXANES !

Selon les connaisseurs du personnage, George Walker Bush, dit W. est un loser né et n’a aucun sens des affaires. « Il manque cruellement d’audace », selon quelques uns qui ont travaillé avec lui dans le domaine du pétrole. En revanche, ce qui lui n’avait pas fait défaut, c’est l’appui financier de sa famille et des amis riches et puissants. En effet, il a bénéficié du soutien d’un cercle bienveillant qui n’a jamais cessé de le soutenir dans ses entreprises foireuses, en épongeant ses dettes. Parmi les animateurs ce noyau dur de soutien figure les sieurs Jim Bath et l’homme d’affaire Ben Laden et son associé, le sulfureux Ben Mahfûz qui avaient épongé les dettes de sa calamiteuse campagne électorale de 1978. Mais malgré sa cuisante défaite politique, il avait rebondi en créant sa propre société pétrolière, Arbusto Energy, au début de l’année 1979.  W. avait agit à l’identique de son père. Mais les résultats furent diamétralement opposés.  Sur le plan militaire, le père fut un aviateur remarquable, quand au fils, il traîna sa mouise dans la garde nationale du Texas. Le père avait fait sa fortune dans le pétrole avec la compagnie Zapata, la dernière lettre de l’alphabet; la société du fils , fut Arbusto, la première lettre de l’alphabet qui sera sauvé de la faillite d’extrême justesse par les amis dévoués du père, en l’occurrence,  la famille régnante saoudienne .

Selon la journaliste Moly Ivins : « La carrière de W. se résume en un seul paragraphe ».    Il n’a jamais crée ou trouvé une seule source de revenus, à moins qu’on capitalise les dollars affluant de toute part pour soutenir un loser de carrière. Les partenaires avouent 2’800 000 dollars, pour la seule année 1979.

Malgré ses couacs et son alcoolisme avéré, George W. Bush a réussi à s’installer comme gouverneur du Texas pendant deux législatures qui l’emmenèrent en 2000 au pouvoir suprême, dans des conditions, le moins qu’on puisse dire, douteuses, après un arrêt inique de la cour suprême américaine, après avoir arrêté le comptage électoral. En réalité, le sénateur John Kerry, avait plus de suffrages. C’est Jeb Bush, le gouverneur de la Floride qui pencha la balance et mit, son aîné sur le trône présidentiel américain.   Après un début chaotique d’un mandat terne, le salut de W. est arrivé par les attentats du 11 septembre 2001. En effet, sur les pages de la presse nationale et internationale s’étalent l’incurie crasse de l’administration Bush, avec à la clé l’absence totale d’un projet politique ainsi que de la moindre vision en matière de politique étrangère.

Les attentats survenus le même jour avaient métamorphosé cette équipe terne, imprécise, à l’image de Donald Rumsfeld, décrit par William Kristoil comme « un mauvais ministre de la défense, qui s’est révélé un excellent ministre de guerre «. 

En effet, Les attentats du 11 septembre 2001, avaient mis le doigt où ça fait mal à un occident arrogant et imbu de sa « grandeur « après la disparut ion de l’Union Soviétique et son symbole, le mur de Berlin.  Quelques hommes, pour seules  armes , des cutters, avaient réussi à détourner des avions de lignes et les faire cracher sur les tours jumelles de New York , le Pentagone et ailleurs , montre l’insuffisance de renseignement occidental, objet de guerres fratricides entre agences de renseignements, surtout aux Etats-Unis .

En effet, deux ans avant les attentats contre les ambassades en Afrique, la CIA et la NSA, avaient placé sur écoute cinq hommes soupçonnés d’appartenir à une cellule d’Al Qaïda au Kenya. Aucune information n’avait pu être obtenue, car nos lascars utilisent des pseudonymes et des codes abscons. Toutefois, certaines agences pointent une multinationale secrète implantée un peu partout à travers le monde et dont les ramifications conduisent tout droit à Oussama Ben Laden, le protégé de la CIA.

Mais la réalité est autre. En effet, selon Thérèse Delpech « neuf mois après avoir été investi avec de nettes priorités domestiques, le nouveau président avait dû faire face à de considérables critiques internes du fait de son élection discutable «. Au début du mois de septembre, personne n’aurait imaginé le degré d’incurie du nouveau Président et son secrétaire à la défense, mal aimé et mal intégré dans un pentagone prompt à anticiper et le cas échéant dicter la conduite de son ministre de tutelle. Des rumeurs avaient même circulé, sur un probable démission du sieur Donald Rumsfeld. *****

Un an et demi après les attentats du 11 septembre 2001, W. et son administration ont opéré un virage à 180 degrés. Au lieu de mettre en œuvre une stratégie pour capturer mort ou vif, le sieur Oussama Ben Laden et détruire les réseaux Al Qaïda, W. désigna l’ennemi de l’Amérique, par la voix de son ministre de guerre, le sieur Rumsfeld, il s’agit de Saddam Hussein. Pourquoi Saddam ? Pour la plus simple raison qu’il était le maillon faible de l’échiquier international : épuisé par une guerre perdue, contre Bush père, subissant les affres d’un embargo inhumain et miné par des trahisons internes et externes et croulant sous la férule d’inspections humiliantes. Alors pourquoi s’embarrasser d’une nouvelle guerre ?  Une guerre impitoyable avec son lot d’exactions, ses prisons privées, ses viols des droits humains qui avaient culminées avec la sandale d’Abu Ghrib. Le sommet fut atteint à Guantanamo où il règne encore l’arbitraire et l’absurde. Ubu est roi, avec les Bush ou Barak Obama qui, à ce jour n’a pas encore fermé son bagne, malgré sa promesse de fermeture, au début de son mandat.  Hélas, les promesses n’engagent que ceux qui y croient. (…) sic !      

_____________________________________________________________________

***** Lire nos articles : « Colonisation et Introuvables ADM « parus sur notre site Internet : www.dr-ben-abdallah.ch   qui détaillent les turpitudes des Bush père et fils.   

En effet, le «   New York Times » et d’autres médias ont dépeint le camp de Guantanamo et le système qui s’est créé autour de lui. Un monde de l’absurde, de l’arbitraire et souvent du tragique, comme une entreprise chaotique, menée hors de tout critère curèrent et dénuée de tout contrôle extérieur. Des prisonniers qui pouvaient être âgés d’à peine 14 ans, jusqu’à plus de 80. Quant aux motifs invoqués, ils sont, non seulement, fantaisistes, mais   qui permettent le prolongement de la détention, sans que quiconque puisse s’y opposer.  Il suffit qu’un sous-fifre appartenant aux multitudes Agences d’États ou privées mette un quidam dans sa ligne de mire, le sort de ce dernier est scellé pour un long moment, car tous les motifs sont bons pour enfermer, torturer, humilier, voire tuer un suspect dont la tête ne revient pas à un rond-de-cuir du camp de la mort.

Par ailleurs, tous les motifs sont bons pour enfermer un qui dam dont la tête ne revient pas à un simple geôlier du bagne de Guantanamo. Plusieurs parcours corroborent cette thèse, comme ce chauffeur de taxi qui s’est vu embastiller parce qu’il « avait des connaissances des régions de Khost et Kaboul et voyage beaucoup dans ces régions«, notent les responsables militaires en guise de justification de leur agissement. Autre histoire ubuesque, celle du caméraman de la chaîne arabe Al-Jazira, Sami Hajjaj, détenu pendant six ans, car « il pouvait fournir des informations sur la manière dont fonctionnait la chaîne de télévision arabe ainsi que les contacts dont disposaient les journalistes«

Il s’agit d’un système inefficace étayé par 700 documents, obtenus dans un premier temps par Wikileaks, montrent le manque de fiabilité des informations obtenues par les autorités militaires qui usent de méthodes d’interrogatoires inhumaines : privation de sommeil, simulation de noyade, menaces avec les chiens etc. Des méthodes dénoncées par les organismes de défense des droits humains et par …Barak Obama qui s’était désolidarisé de ses généraux va t on guerre.  Finalement, le Président Obama a réussi à faire virer Robert Gates du Pentagone l’été prochain pour le remplacer par Léon Panetta, un vieux routard ayant servit sous Bill Clinton. Il ne s’agit que d’un jeu de chaises musicales, diront les mauvaises langues. (…) sic !


CONCLUSION

Pendant un demi siècle, le pétrole était une source de richesse, pour certains et de conflits armés pour les autres. Les pays producteurs recevaient des miettes jusqu’en 1973, lorsque le premier lobby pétrolier avait vu le jour. Les bédoucratie du Golfe se réveillèrent de leur sommeil, mais restèrent tributaires de l’or noir. Quatre guerres de pétroles jalonnèrent l’épopée pétrolière.  La première commença avec le renversement du gouvernement Mossadegh et la réinstallation du Chah sur le trône de son père. La seconde fut la guerre de six jours, indirectement liée à l’occupation de la Palestine. La troisième fut celle de bush père, en 1991, la quatrième, celle du fils et la cinquième, se passe aujourd’hui, sous nos yeux, en Libye, sans qu’un seul dirigeant arabe lève le petit doigt pour l’arrêter. Sans oublier les guerres africaines en Angola, Nigeria, Soudan et la guerre civile algérienne, entre 1990 et 2001.



DR MOHAMED BEN ABDALLAH
DR OF BUSINESS ADMINISTRATION
SPECIALISTE EN MACROECONOMIE DU MAGHREB

&

ANCIEN REDACTEUR EN CHEF DE L’AGENCE DE PRESSE
IPA PRESS & COMMUNICATION AGENCY SARL
BASEE A 1215 COINTRIN


5.5.11