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EDITORIAL ECONOMIQUE

EDITORIAL ECONOMIQUE


LE NUMERIQUE  : EST-IL UN OUTIL   INFORMATIQUE DE SURVEILLANCE GLOBALISEE ?


PROLOGUE



  «  Les  géants du numérique , tous américains, ayant bouleversé la hiérarchie ,économique dans le monde contemporain . Ces monopoles hors norme soulèvent énormément de questions et inquiètent , de plus en plus les autorités publiques . Est-ce une réalité ou un fantasme dû à l’ignorance ? «  Mais qui sont donc les GAFA ?  Le G, comme Google  ; le A comme APPLE ; le F comme FACEBOOK ; et le A comme Amazon ; Tous sont Américains nés modestes et se sont développés tous seuls et plus tard, les   grandes    banques américaines ont saisi l’occasion pour faire d’eux le fer de lance de la révolution numérique .  Une révolution technologique incomparable . 


  «  Les  géants du numérique , tous américains, ayant bouleversé la hiérarchie ,économique dans le monde contemporain . Ces monopoles hors norme soulèvent énormément de questions et inquiètent , de plus en plus les autorités publiques . Est-ce une réalité ou un fantasme dû à l’ignorance ? «  Mais qui sont donc les GAFA ?  Le G, comme Google  ; le A comme APPLE ; le F comme FACEBOOK ; et le A comme Amazone ; Tous sont Américains nés modestes et se sont développés tous seuls et plus tard, les   grandes    banques américaines ont saisi l’occasion pour faire d’eux le fer de lance de la révolution numérique .  Derrière eux, ont envahi nos existences en nous proposant des services , généralement gratuits. Ils les financent souvent en faisant commerce de nos données personnelles ,  comme   bien d’autres . Cependant ce commerce juteux des données personnelles reste opaque . L’utilisateur lambda ne sait vraiment pas dans quelles mains celles-ci finissent par tomber . 


Les GAFA ont peu à peu conquis dans leur métier d’origine des monopoles de fait qu’ils essayent aujourd’hui d’étendre à de nouveaux domaines en étouffant toute concurrence . Face à leur puissance financière sans précédent, les États peinent à s’unir , particulièrement en Europe, pour réguler et taxer leurs gigantesques profits . En attendant qu’ils y parviennent , pouvons-nous trouver dans notre quotidien des alternatives aux géants du numérique ? Rien n’est moins sûr ?


1000 (mille ) milliards de dollars , c’est la valeur boursière qu’avait atteinte Amazon au Nasdaq, la bourse américaine de la « high -Tech », le 04/09/2018 . Soit autant que les dix   grosses valeurs de l’indice du CAC40 , à cette date . Un mois plus tôt, Apple, qui avait franchi ce seuil symbolique , qu’aucune entreprise n’avaient atteint jusqu’ici .

Toutes les deux ont été chahutées en bourse, depuis . Et , la fin    de l’année s’annonce difficile pour la bourse américaine , à cause des turbulences provoquées par les déclarations contradictoires du chef de l’Etat américain qui affirme le tout et son contraire le même jour . Tout le monde sait que la bourse a besoin de stabilité politique (…)


La réaction de la bourse est immédiate : toutes les valeurs boursières en Amérique et ailleurs ont accusé une chute conséquente qui pourrait compromettre la frénésie boursière des derniers mois .   Et les GAFA n’ont pas échappé à la règle . Elles ont trinqué , elles aussi …


Par ailleurs, Toutes les valeurs GAFA ont été chahutées en bourse depuis que leurs capitalisations avaient dépassé la barre de mille milliards de dollars , notamment en prévision de résultats décevantes pour la période des fêtes .  Le coup de torchon est arrivé juste     avant Noël .   Il n’empêche ces valorisations records sont   la traduction du « succès story  «  foudroyantes , mais surtout la croyance des investisseurs en de mirifiques profits futurs .

Rappelons-nous, en 2008,  seule entreprise issue des nouvelles technologies , en l’occurrence Microsoft,  figurait  parmi les dix premières capitalisations mondiales. En 2018, elles sont au nombre de sept et ont détrôné les mastodontes bien installés dans le paysage , en l’occurrence, les grands groupes pétroliers Exxon Mobil, Shell, le conglomérat General Electric, ainsi que les géants bancaires : Bank of America et Citigroup .  Alors comment expliquer une aussi progression géométrique fulgurante ?  Quelles seraient les menaces de cette hégémonie fait-elle peser sur la concurrence , l’innovation, ou à la   souveraineté européenne ?


COMMENT    ONT-ILS GRANDI AUSSI VITE ?


N’oublions pas que les GAFA sont soutenus voire crées par des grandes banques américaines . 47% , c’est la part des investissements mondiaux en capital-risque captée par le continent américain , contre seulement 9% par l’Europe .


Avant de hurler avec les loups dans le cadre du « bashing « ambiant, il ne faut pas oublier que : à l’origine de l’hégémonie de Google, Facebook, Apple, Amazon et consorts, il y a toute une kyrielle de services , devenus presque indispensables dans la vie privée ou professionnelle de milliards d’utilisateurs et à titre gracieux, notamment les moteurs de recherche , navigateurs Web, courriels et réseaux sociaux et messageries instantanées .  Ces acteurs ont atteint ces positions de monopole ou de quasi-monopole d’envergure mondiale par le mérite, rappelle François L’évêque, professeur d’économie à Mines, Paris Tech, et spécialiste de la concurrence « Pas parce qu’ils étaient protégés contre la concurrence par les régulations , ni en tuant la concurrence par des moyens illégaux « .


Leurs innovations aussi bien technologiques que commerciales ,ont  cependant reçu un sacré coup de pouce grâce à ce que les économistes appellent  « effets réseaux « mécanismes spécifiques à l’univers numérique , selon lequel l’utilité d’un service s’accroît avec son nombre d’utilisateurs .  Ainsi la qualité d’un moteur de recherche s’améliore avec le nombre de requêtes qu’il traite , car il utilise ces dernières pour affiner sans cesse ses résultats .


En effet, une qualité accrue de service lui permet , en retour, d’attirer de nouveaux utilisateurs , selon l’effet de boule de neige .  La conséquence tient en une formule anglo-saxonne « the winner takes all » « le gagnant rafle tout « et par conséquent il faut être toujours le premier , car il n’y a guère de numéro deux ou de numéro 3 sur les marchés numériques :Google  ne compte pas de véritable concurrent dans la recherche  en ligne , pas plus que Facebook, dans les réseaux sociaux, pour le moment, comme  le résume J. van Reenen , chercheur en économie et de gestion   aussi MIT «  la concurrence ne s’effectue plus dans le marché , mais pour le marché « . Dès lors la vitesse de déploiement est une condition sine qua non de la réussite et celle-ci a tendance de s’accélérer :quatre ans après le lancement en 2004, Facebook, comptait déjà 150 millions d’utilisateurs , dans le même intervalle de temps Watts App, né en 2009, a conquis plus de 400 millions d’usagers , c’est pourquoi la gratuité des services pour les utilisateurs est aussi centrale dans un modèle économique des géants du numérique : elle seule permet une adoption au si rapide .



POURQUOI SONT-ILS AMERICAINS ?



Selon toute vraisemblance, il y a trois raisons au moins qui expliquent que le paysage numérique mondial , soit dominé exclusivement par des acteurs américains . La première tient en deux mots SilliconValley . Les économistes scrutent avec intérêt la dynamique   industrielle qui s’est mise en place à partir des années 1960 au sud de San Francisco , en Californie , dans les secteurs de l’électronique et du logiciel .  La proximité géographique entre ces entreprises et ces entreprises technologiques et les universités de Stanford , Berkeley et Santa Clara avait nourri l’interaction qui a donné et continuent à donner naissance à des milliers de start-up innovantes . Mais la deuxième raison , ce qui différencie la Silicon Valley par rapport à d’autres entreprises de hautes technologies dans le monde , c’est l’importance , depuis plus de cinquante ans de la présence des sociétés de capital-risque , souligne Michel Ferry, professeur de gestion à l’université de Genève .


Ce secteur ayant pris son essor dans les années 1990 en se faisant comme spécialité la finance, moyennant une participation au capital des jeunes entreprises , non encore rentables , auxquelles les banques refusent de prêter . Uber n’aurait pas pu déployer ses services aussi rapidement dans des centaines de villes à travers le monde sans les multiples levés de fonds , dépassant chaque fois le milliard de dollars qu’elle avait réalisés , depuis 2011 . 



Par ailleurs, la course à la taille des start-up européennes courent avec des semelles de plomb. En effet, au premier trimestre de 2018, tous les secteurs confondus , les investissements mondiaux en capital-risque, ont été à destination du continent américain . Selon KPMG : 47% ont pris la direction du continent américain , 44% sont allés vers l’Asie et seulement 9%, se sont dirigés vers l’Europe . 


Troisième   et dernier avantage, profitant aux acteurs américains , comme leur homologues chinois ** qui s’imposent comme les véritables concurrents des GAFA avec plus de 27 milliards d’euros (30 milliards de dollars ) de ventes en l’espace de 24 heures : ALIBABA , ayant battu un nouveau record lors de la « fête des célibataires « , la grande journée des soldes du 11 novembre dernier .  Une démonstration de force qui place le géant chinois de l’E-commerce et les BTAX (pour BAIDU-ALIBABA -TENCENT-XIAOMI), dont fait partie , en véritables alternatives aux GAFA .


Il s’agit d’une croissance vertigineuse qui les mets en positions ultra-dominantes avec des grosses capitalisations boursières .Ils  partagent de nombreuses caractéristiques avec leurs homologues américains . A ceci près , qu’outre l’accès au marché intérieur d’utilisateurs gigantesques, plus importants que l’Europe et les Etats-Unis réunis  ( la loi du nombre : la chine totalise 1,5 milliards d’habitants et Américains et Européens totalisent 800 millions d’habitants. 

L’hégémonie chinoise est le fruit de la politique mise en œuvre par l’Etat chinois pour protéger ses acteurs .


Ainsi le moteur de recherche BAIDU prospère et se diversifie jusqu’aux   véhicules autonomes , c’est que Google est interdit en chine depuis 2010 . Le résultat est là :  AMAZON dispose d’une part de marché infime auprès des 800 000 internautes chinois , un marché dominé par ALIBABA , qui investit désormais à l’étranger , notamment en Belgique ou en Russie . L’application WeChat, Tence, n’a pas à rougir face à Facebook : elle revendique un milliard d’utilisateurs , et pas seulement en Chine , contre 2,1 milliards pour le réseau social américain , toujours interdit dans l’Empire du Milieu . Enfin, même XIAOMI, est encore loin de la taille d’Apple, il est devenu quatrième fabricant mondial de la « smartphones « , moins de dix ans après sa création .


Quant, pour croître sur   le marché européen , les jeunes pousses du vieux Continent , doivent surmonter les barrières liées à sa mosaïque persistante de marchés , de cultures, de langues et d’institutions qui se télescopent et par conséquent s’annulent , après soixante ans de construction européenne, hélas,  pas encore aboutie .  Les générations futures trouveront certainement les solutions adéquates à une Union européenne prisonnière de ses turpitudes grandes ou petites .



EST-CE-QUE LES GAFA TUENT LA CONCURRENCE ? ET COMMENT ?




Google a été sanctionné par la Commission européenne pour avoir mis en avant ses applications sur Android, Apple,  critiqué pour toute sa puissance sur son magasin App Store , Amazon suspecté d’utiliser à ses propres fins , les données collectées sur ses concurrents hébergés sur son site : alors , il est de bon aloi de se demander :Qu’ont-ils de nos données ?  « Si c’est gratuit, c’est que vous êtes le produit « .  L’adage résume bien le modèle économique des géants du Web , et celui Google et Facebook, en particulier bâti sur la monétisation des données personnelles de leurs usagers auprès des annonceurs . En effet, 86% des revenus du moteur de recherche et la quasi-totalité de ceux du réseau-social , sont issus de la publicité numérique , marché qu’ils dominent quasiment et sans partage . Cependant, les données servent aussi affaire   du « target-pricing  » , c’est-à-dire à cibler les consommateurs en adaptant le prix à leur consentement à payer , à l’instar des billets d’avion. Ou à personnaliser l’offre , tel le chinois ALIBABA, qui propose de micro-crédits avec des taux d’intérêts personnalisés , en fonction de l’analyse du comportement de ses clients (…)


En effet, d’une manière générale, les données sont   le carburant ( pétrole ) de l’économie numérique , une denrée qu’il faut extraire , mais aussi raffiner et transformer pour la rendre utilisable - Il s’agit d’un pur travail intellectuel et technologique . Par ailleurs, le règlement général pour la protection des données , entré en vigueur au sein de l’Union européenne , en mai dernier , vient cependant sérieusement encadrer leur usage : il oblige les entreprises numériques , même celles basées hors d’Europe, à recueillir le consentement des internautes européens , avant de collecter et d’utiliser leurs données personnelles , et leur permet de demander leur effacement ou leur transfert , tout en renseignant le profilage .  Il est trop tôt, pour en mesurer l’impact sur les pratiques des GAFA .


Cependant, après le scandale de Cambridge ANALYTICA, qui avait utilisé à leur insu des données de Facebook de dizaines de millions d’Américains , durant la campagne électorale de 2016 .  L’Amérique de Trump semble aussi être mûre pour un renforcement de la protection des données personnelles .


Reste un enjeu de taille, non adressé : Les algorithmes , une boîte noire de la formule protégée par le secret industriel , alors que la manière dont ils ordonnent le monde pose des enjeux éthiques , économiques et sociaux inédits . En 2015, le Conseil national numérique (CNNUM), avait proposé la création d’une agence européenne chargée de noter « la loyauté des plates-formes « , et donc soulever le capot de leurs algorithmes .  Une proposition restée lettre morte jusqu’à ce jour (…) 


Leur caractère plate-forme , c’est -à-dire d’intermédiaires entre usagés qu’ils soient , particuliers , annonceurs publicitaires ou producteurs , fournisseurs de biens et de services . La plate-forme permet à ces acteurs d’enrichir leur offre et de tirer profit de produits et de services qu’eux-mêmes n’ont pas produits : accueillants dans leurs magasins d’applications , des développés par des développeurs indépendants , Google et Apple encaissent des commissions bien-sûr , mais ils renforcent aussi l’attractivité de leurs propres services .


Un modèle qui a pour avantage de minimiser les actifs engagés :UBER ET AIRNIB, ne possèdent pas en propre , les véhicules et les appartements qui sont à la base de leur activité . C’est pourquoi ces secteurs se caractérisent moins par leur secteur d’activité , ou même un modèle économique identifié, que par une ambition similaire d’étendre sans   cesser leur proposition d’intermédiaire vers de nouveaux horizons afin de conserver l’usager dans leur écosystème , maison fonctionnant à leur profit quasi-exclusif . Enfin, après avoir phagocyté , le petit monde la librairie , AMAZON , c’est ainsi rapidement tournée vers la vente des produits électroniques , équipement de la maison,  etc. jusqu’aux produits frais désormais ou la vidéo, à la demande …


Cet essor tous azimuts des géants du numérique , comme la complexité de leur modèle d’affaires, souvent construit sur un modèle biface : marché dont le fonctionnement suppose deux types de clientèles . Exemple :les chaînes de télévision , avec d’un côté des téléspectateurs et de l’autre côté , les annonceurs auxquels elles vendent de la publicité pour financer la gratuité de leurs programmes . Oligopole , signifie situation du marché , dans laquelle l’offre d’un produit ou d’un ensemble de produits est le fait d’un nombre de producteurs . Ce qui explique la timidité des régulateurs à sanctionner les abus ou à empêcher les rachats d’entreprises susceptibles d’accroître leur puissance . Pour empêcher la concentration des autorités de la concurrence étaient habituées à définir des marchés aussi restreins que possible à en prendre uniquement en considération le prix pays par le consommateur .  Elles se montrent donc désarmées , face à ces oligopoles multi-services et multi-produits , dont les usagers ne sont pas souvent ceux qui financent directement le service , à l’instar du moteur de recherche de Google , financé par la publicité.


Seuls les acteurs de cette envergure paraissent en mesure de supporter les investissements dans ces secteurs d’avenir . Avec le risque bien sûr qu’ils préemptent ces marchés . En effet, la frénésie avec laquelle ils rachètent   les Start -up prometteuses s’inscrit dans cette stratégie d’innovation .  Ces rachats peuvent avoir aussi pour résultat d’accélérer la diffusion d’une innovation que tuer la concurrence dans l’œuf .  En effet, quand Facebook met 19 milliards de dollars sur la table pour absorber WhatsApp , C’est un concurrent potentiellement dangereux qu’il neutralise .






LES GAFA EN CHIFFRES


La limitation de la toute puissance et les pratiques anticoncurrentielles des entreprises technologiques, particulièrement les GAFA, s’avère très difficile , en voici l’illustration en quatre exemples .


  • SMARTPHONES DE GOOGLE
  • ALPHABET GEOOGEL
  1. CAPITALISATION BOURSIERE :714 milliards de dollars ;
  2. Chiffre d’affaires : 110, 8 milliards de dollars ;
  3. Bénéfice net :127 milliards de dollars ;
  4.  EFFECTIF : 80110, équivalents , plein temps ;
  5. Trésorerie : 101,9 milliards de dollars ;
  6. Date de création : 1998 ;



La firme Google affiche des records dans de nombreux domaines , dont celui des condamnations . En juillet 2018, la Commission européenne avait infligé une amande de 4,3 milliards d’euros , soit 4,5 milliards de dollars , un niveau jamais atteint jusque-là . Le chef d’accusation est : « un abus de position dominante dans le marché des systèmes d’exploitation pour smartphones « .


En effet, voyant le trafic internet évoluer et migrer du poste fixe vers le mobile , Google , a en effet voulu protéger la position dominante de son moteur de recherche . Il avait racheté , en 2005, ANDRIOD start-up, qui développe le système d’exploitation du même nom .


Et pour conquérir rapidement des parts de marché, le géant américain avait choisi proposer gratuitement aux fabricants de téléphones .  De fait, Google est parvenu à convaincre la quasi -totalité des fabricants qu’il dispose aujourd’hui, d’une part de marché mondial (hors Chine ),  plus de 95% sur les systèmes d’exploitation sous licence .  Se trouvent ici les caractéristiques des marchés dits bifaces : sur une face du marché Google propose gratuitement ses services, mais sur l’autre face , il vend aux annonceurs , de la publicité ciblée grâce aux données recueillies sur les internautes qui consultent son moteur de recherche ainsi que ses autres services .


« Il est de l’intérêt de Google de proposer des services gratuits pour gérer les données qui lui permettent , grâce aux informations recueillis d’accroître la performance de ses services et d’affiner le ciblage publicitaire et ainsi d’augmenter ses revenus « . Résume Frédéric Marty, économiste , spécialiste de la concurrence au CNRS .


En effet ALPHABET , maison mère de Google , explique d’ailleurs que les coûts de développement d’ANDRIOD, sont supportés par les revenus dégagés par les autres services . Étant donné que l’application Google recouvre tous les segments de l’utilisation des smartphones, (moteurs de recherche , navigateur, système de cartographie …) Google module , avec ses offres commerciales, pour   que ses divers services se renforcent les uns les autres. Ce que lui reproche la Commission européenne , puisqu’en même temps que l’installation gratuite d’’Android   et de manière indissociable de l’ensemble, il proposait l’installation gratuite de manière indissociable de son ensemble d’applications ( moteur de recherche- Search chrome etc..) dont l’une , Play store , s’avère indispensable à l’offre du fabricant , car sans elle, l’utilisateur peut difficilement installer d’autres applications sur smartphones .

Même si Google conteste qu’il s’agisse de « pratiques inconstitutionnelles « et a fait appel de la décision de la Commission européenne , il doit mettre fin à ces pratiques, en attendant les prochaines décisions . Pour cela , il dégroupe la licence de ses applications , s’est-il—dire qu’il propose son magasin d’applications , d’un côté et son moteur de recherche et son navigateur de l’autre .Mais également , en rendant payante cette licence, qu’il était jusque-là, gratuite .


La réplique de Google illustre la difficulté pour la puissance publique de réguler un acteur aussi puissant sur le marché . En effet, en rendant payantes les licences , jusque-là , gratuites, il va inciter le fabricant des smartphones d’augmenter le prix de son produit et faire payer au consommateur final le prix de l’amande infligée par   la Commission européenne , il s’agit d’une situation ubuesque . Dans la mesure où le quasi-monopole de Google est un fait , et cette décision ne doit pas mettre en cause le développeur du système d’exploitation techniquement et financièrement   difficilement accessible , pour qu’il soit rentable et opérationnel, il faut disposer d’une masse colossale de donnés variées dont la grande majorité des autres acteurs disposent …



APPLE DETIENT LES CLEFS D’ENTREE DU SMARTPHONE



Afin d’avoir une vision globale voici quelques indicateurs signifiants :



  • CAPITALISATION BOURSIERE : 840 milliards de dollars ;
  • CHIFFRE D’AFFAIRES : 229 milliards de dollars ;
  • BENEFICE   : 48, 3 milliards de dollars ;
  • EFFECTIF :1230000 équivalents plein temps ;
  • TRESORERIE : 289 milliards de dollars ;
  • CREATION : 1976 ;


« Tout contrôler . Conformément à son modèle . Apple gère minutieusement qui pénètre dans ses IPHONES , mais surtout, à quel prix ? «  Précurseur sur le marché des smartphones , la firme à la pomme ayant développé très tôt avec ses appareils , selon un modèle fermé : son système d’exploitation (IOS) est disponible uniquement sur les téléphones qu’elle fabrique . Son magasin d’applications , , l’APP Store , suit aussi cette logique implacable et apparaît aujourd’hui, comme un instrument central de sa stratégie , puisque c’est à partir de cet espace,  que  toutes les applications ou services peuvent s’installer , ou non, sur les téléphones Apple.


« Apple décide quelle application a le droit de cité ou pas sur ses smartphones , pour des raisons louables , parfois, telles que la sécurité , mais du coup il dispose d’un droit de censure », explique Frédéric Marty, économiste, spécialiste de   la concurrence au CNRS.  Plusieurs applications éditées par Wikileaks , France Musique, ou encore la messagerie cryptée Télégramme , ont d’ailleurs été exclues , à un moment donné, du magasin d’application Apple qui prélève 30% de commissions dans les dits magasins d’Apple (…)


Différentes solutions commencent à être avancées afin de rééquilibrer la relation entre les éditeurs gérants des magasins d’applications . Et encore une fois , l’Europe veut réglementer .

 Le public européen en sait quelque chose : « après la règlementation sur les œufs de cailles, on réglemente les tarifications techniques des magasins d’applications Apple et Google  (…) Allons donc . D’ici la fin de l’année la Cour suprême des Etats-Unis , doit statuer sur le fait de savoir si les commissions imposées par les magasins d’applications respectent ou non les règles antitrust ( affaire Apple vs Piper )  …


FACEBOOK EST-IL COMPATIBLE    AVEC LA DEMOCRATIE ?



FACEBOOK EN CHIFFRES


                  - CAPITALISATION BOURSIERE :  380 milliards de dollars ;

                  Chiffre d’affaires : 40,6 milliards de dollars ;

                  - Effectif : 25105 employés  (plein temps ) ;

                  -Trésorerie :41, 7 milliards de dollars ;

                  -CREATION :2004 ;

La question qui se pose : Facebook avait-il   contribué aux manipulations des scrutins ?

Référendum sur le Brexit , élection de Donald Trump et Jaïr Bolsnaro ?


Ce sont les   questions légitimes que doivent se poser les citoyens lambda à chaque consultation populaire . En effet le plus grand réseau social au monde ébranle les piliers démocratiques . A commencer par les médias et porte atteint au métier de journaliste qui cherche l’objectivité afin d’étayer son information . Certains réseaux sociaux sombrent dans la négation et la surenchère , notamment les flakes news , un abcès saillant qui abaisse le métier du journalise . Dans cette mutation, la plateforme avait capté une large part des recette financières dont, jusqu’à présent , elle ne reverse rien aux médias . Résultat : alors que les revenus publicitaires des médias traditionnels chutent , la publicité numérique grimpe , et de manière fortement centralisée ,  puisque Google et Facebook, disposent ensemble d’une part de marché de 92% .


En effet, pour un annonceur, ces plates-formes offrent, grâce aux données qu’elles ont sur l’internaute , un ciblage bien précis que les médias traditionnels .

Le rapport de force avec les médias est tellement déséquilibré que le réseau social peut se permettre   de se mettre à dos . Le changement d’algorithme de Facebook en début de l’année , ayant pour objectif de recentrer les contenus sur ceux qui proviennent des « amis « de l’utilisateur , et non pas des médias , ayant impacté l’audience de ces derniers . Par ailleurs, la relation  avec les médias traditionnels est  ambivalente , car ceux-ci, sont l’un des rares acteurs qui permettent à Facebook de gérer l’épineuse question  de la diffusion  de « fausses informations « , dite « fake  news «    qui entachent la réputation de ce réseau social .Pour en finir,  selon toute vraisemblance, après  avoir atteint  les sommets d’audience, il   est  de bon aloi de penser que  la courbe va s’inverser  favorisant ainsi le retour à une information classique dépourvue de superflues  .



PAR QUEL BOUT ATTRAPER L’ANGUILLE AMAZON ?


DE LOIN   LE MOINS RENTABLE DES GAFA , MAIS POURTANT L’UN DES PLUS VALORISES


                  AMAZON


  • CAPITALISATION BOURSIERE : 731 milliards de dollars ;
  • CHIFFRE D’AFFAIRES : 177,9 milliards de dollars ;
  • BENEFICE NET : 3 milliards de dollars ;
  • EFFECTIF : 566 000 ( à temps plein ;
  • ANNEE DE CREATION :  1994 ;


Cette apparente contradiction reflète toute la stratégie d’AMAZON qui dégage peu de profits et beaucoup de chiffre d’affaire , car AMAZON a fait de la baisse des prix son principal cheval de bataille . En moyenne les baisses atteignent 30% et/ce à sa parfaite connaissance des marchés où elle n’est pas présente , cette double position acheteur-vendeur lui permet d’affiner ses offres , choisit de proposer des produits , en propre , seulement dans les secteurs rentables , tour en rachetant les canards boiteux qui en demandent . La Commission européenne a déjà ouvert une enquête . Cet expansionnisme n’aurait pas été possible si les actionnaires d’AMAZON n’avaient pas accepter longtemps que la société perde de l’argent ou qu’elle n’engage pas son métier d’origine , ce qui est toujours le cas aujourd’hui . Seule importe, la croissance soutenue du chiffre d’affaires   avec la promesse de profits futurs , sans toutefois apparaitre comme une entreprise toujours déficitaire .



CONCLUSION


Quoi qu’on puisse dire des GAFA, elles n’en demeurent pas moins,    le précurseur d’une nouvelle technologie , en l’ occurrence   la technologie numérique,    que    notre présent et notre futur en   dépendent Il s’agit,    de nouveaux    outils   du    progrès technique, technologique et numérique     à   l’échelle mondiale qui      reste   au service de l’humanité à laquelle le soussigné   adhère totalement .


Quant à l’Union européenne qui veut   tout réguler, il lui incombe de trouver les solutions adéquates pour gagner la révolution numérique actuelle, faute de quoi, l’UE passera derrière les pays asiatiques et bien d’autres, moins prestigieux ...






REFERENCES



    • ALTERNATIVES ECONOMIQUES – Décembre   2018 – NO 385 ;


  • LE MONDE DIPLOMATIQUE N0 788 - Janvier 2019







DR BEN ABDALLAH MOHAMED;

DR OF BUSINESS ADMINISTRATION;

SPECIALISTE EN MACRO-ECONOMIE DU MAGHREB;

AUTEUR DE « L’INTEGRATION ECONOMIQUE DU MAGHREB

ENTRE LE POSSIBLE & LE REALISABLE » ;


EDITÈ     PAR   NOTRE SITE   www.dr-ben-abdallah.ch


&


EDITORIALISTE-REDACTEUR EN CHEF DU


  SITE www.dr-ben-abdallah.ch


CREE LE 1er Mars 2008 ;


DEMEURANT SIS  1202 GENEVE II – CH ;



07/02/2019