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UNION DU MAGHREB ARABE :  TRENTE ANS   D’HISTOIRE TUMULTUEUSE  !


PROLOGUE


Trente ans (février 2019 ( .   C’est une   identité crée en février 1989,   selon le discours officiel : « L’union du Maghreb arabe »,  est une organisation économique, politique formée par les cinq pays du  « Maghreb arabe » , à savoir l’Algérie, la Libye, le Maroc, la Tunisie et la Mauritanie et dont le siège du secrétariat général est situé au Maroc, à Rabat .


La population totale des cinq États membres s’élevait à 101.095. 436 habitants , en 2019 .L’UMA est à l’évidence, une réalisation géostratégique importante , cependant, dans les faits, elle n’a que peu d’influence sur la politique des États membres .  Le Conseil des chefs d’Etat ne s’est plus réuni depuis 1994, et l’UMA reste prisonnière des différents entre chacun des pays, dont le conflit du Sahara occidental, en dépit de la création de l’Union pour la méditerranée , un   machin crée de toute pièce par   Nicolas Sarkozy,  pour enterrer à jamais un rêve vieux de 92 ans  (1927  au  Caire )puis  , en 1945  ( lors de la conférence des mouvements nationaux de l’Afrique du Nord, puis , en 1958, s’est tenue la réunion de Tanger entre les chefs  des mouvements nationaux du Maroc, d’Algérie et de Tunisie , dans le but d’entamer la création  de cette Union .


Depuis, les indépendances séparées ont phagocyté la future   Union , à la grande joie des colonialistes et leurs vassaux , en Tunisie et au Maroc qui ont laissé les Algériens se battre seuls contre le colonialisme français . En réalité les Algériens étaient soutenus par les populations tunisiennes et marocaines . Le point   culminant fut le bombardement par l’aviation française du village frontalière entre l’Algérie et la Tunisie   de Sakiet-sidi-Youssef qui scella l’union sacrée entre Tunisiens et Algériens .


En effet, le 17 février 1989 fut signé au palais royal de Marrakech, par les cinq chefs d’États , le traité constitutionnel de l’union   du Maghreb arabe (UMA), après la réunion du 10 juin 1988, à Zéralda, en Algérie, lieu de préparation du traité .


En 2016, Taieb Baccouche, ancien ministre tunisien des affaires étrangères , est nommé secrétaire général de l’Union du Maghreb arabe . IL remplace ainsi un autre Tunisien , Habib Ben Yahia , qui occupait le poste , depuis 2006.



ETAT DE L’AVANCEMENT GENERAL DE L’INTEGRATION REGIONALE



En effet, le conflit du Sahara Occidental reste l’un des obstacles majeurs à une coopération entre l’Algérie et le Maroc, allant dans un sens d’une intégration progressive . Actuellement l’Union n’est toujours qu’à un stade symbolique et ce manque d’intégration coûte énormément cher au Maghreb et surtout aux Magrébins , dans la mesure où les échanges régionaux qui pourraient se développer sont freinés .


La complémentarité, tant souhaitée par la population maghrébine et qui paraît exister entre les trois principaux pays, ne semble pas être encore prise en considération par les pays membres . Sans doute, leur est-elle extérieure , car mollement encouragée par l’Union européenne qui considère le Maghreb comme son arrière cours depuis des lustres , reste fermement opposée à une Union de près de 102 millions d’habitants générant plus que 1276   milliards de dollars de consommation endossée à un   PIB global    qui avoisine les 1 276   milliards de dollars . 


En effet,  dans le cadre du processus de Barcelone , la collaboration politique et économique qui aiderait à résoudre les problèmes de la rive sud de la Méditerranée , n’a pas connu le moindre début de concrétisation . En effet, dans l’histoire tumultueuse des relations entre le Maghreb arabe et l’Union européenne , ancêtre de la CEE qui, depuis le commencement de cette relation en 1958, privilégia les relations bilatérales avec chacun des membres de l’époque , à savoir : l’Algérie, devenue indépendante en 1963, après les accords d’Évian, en 1962,  et bien avant en 1956, avec l’indépendance de la Tunisie qui disons -le n’a pas    rompu avec le colonialisme français que dans les années 1990 . Puisque    Habib Bourguiba    , fervent suppôt de la Francophonie   ,  comme son corolaire   Senghor .


C’est avec Ben Ali qui,  rappelons-le est un ancien sous-officier de l’armée beylicales, marié à la fille d’un général beylical . Quant au Maroc, il a obtenu son indépendance en 1956, sous le règne de feu Mohamed V . Un monarque qui a combattu le colonialisme    avec   bravoure . Pour lui, l’unité du Maghreb est une réalité historique vieille de près de 800 ans , puisque le Maghreb a eu    deux unions : une fois par l’Est et une fois par l’ouest et à chaque fois s’est fait défaire par le      Centre    les Zirides .  Depuis il ne s’est plus relevé après le départ    du dernier des    Béni-al-Ahmar de Grenade en Espagne en 1291 .


Malgré leur désunion apparent les trois pays principaux du Maghreb ; Tunisie, Algérie,  Maroc, sont restés solidaires face au colonialisme . Leur    erreur   fatale fut : se laisser coloniser par les Turcs au XVème siècle .  Ils furent lâchés par les Ottomans et furent colonisés par les Français : 1830 , l’Algérie, 1871 , la Tunisie , pour dettes impayées par le sultan Turc . Une colonisation de quatre pays :  Grande Bretagne, Italie et France , décidèrent de mettre la Tunisie sous protectorat .  Une colonisation soft , mais une colonisation réelle . Le Maroc a été mis sous protectorat , en 1912 , suite aux rebellions répétés du Rif et l’insoumission de feu Mohamed V, au diktat français .


Malgré la colonisation, trois partis    indépendantistes voient   le jour Al-Istiqlal, au Maroc, Le Destour en Tunisie et   le PPA , l’ancêtre du FLN algérien se mettent en ordre de bataille pour arracher l’indépendance avec tous les moyens de résistance , y compris la force .  La défaite totale des nazis en 1945, suscita un grand espoir dans les rangs des   indépendantistes, au point se sortir   manifester dans les rues de Tlemcen . Une manifestation réprimée dans le sang . Depuis, les indépendantistes maghrébins ont perdu confiance et se mirent à échafauder des plans de résistances .


Les partis indépendantistes maghrébins ont   scellé au Caire une union de lutte contre le colonialisme pour l’indépendance des trois pays maghrébins . C’est au numéro 115 du Boulevard Saint-Michel à Paris que naisse « l’Etoile d’Afrique du Nord « , une association estudiantine maghrébine qui s’occupe des étudiants maghrébins : aide au logement,  restaurant le « 115 » , une bibliothèque et un lieu de réunion bien surveillé par les autorités parisiennes . Le massacre de la station du métro « Charonne « restera dans les mémoires .


Pendant sept ans , la guerre civile a fait rage en Algérie, des soubresauts en Tunisie et au Maroc. L’arraisonnement de l’avien d’Ahmed Ben Bella par les autorités française scella le sort d’une grande indépendance maghrébine globale . Les Maghrébins firent contrains   de négocier des indépendances séparées dont leurs séquelles se ressentent   aujourd’hui .

Quant à l’Union européenne ,  il   ne   pense qu’à une chose : faire échouer tout projet maghrébin porteur et/ce dans tous les domaines : politique, en maintenant les divisions internes, économique en fixant des stratégies économiques séparées qui mènent souvent à une impasse , malgré la colossale richesse maghrébine de 1276 milliards de dollars , le 23ème , à l’échelle mondiale.  Pour 101 millions d’habitants recensés qui s’ajoute à une superficie de presque 5 millions de KM2 ( de la Méditerranée jusqu’à l’Atlantique en passant   par   Gibraltar qui reste Britannique .


ETAT    DE L’AVANCEMENT DE L’INTEGRATION REGIONALE DE L’UMA



Objectivement, le conflit du Sahara Occidental, un obstacle infranchissable à une intégration régionale cause de l’intransigeance des deux frères-ennemis en l’occurrence l’Algérie et le Maroc qui n’ont pas encore soldé le cahotement   des indépendances séparées .  Actuellement, l’Union tant chantée n’est toujours qu’à un stade symbolique et ce manque d’intégration détint sur les cinq composantes du Maghreb en très sale état :  la Tunisie qui semble réussir sa mue après la révolution du jasmin,  essaye   de se reconstruire par ses propres moyens en vain, à cause de l’immaturité de sa démocratie qui subit les pressions internes de sa population frustrée après sept ans de tergiversations   chaotiques . Peut-être les prochaines élections de la fin de cette année apporteront les solutions adéquates à une population désabusée qui ne croit plus aux balivernes de ses politiciens .  Quant au voisin Algérien, il attend sa délivrance en maintenant un chef d’Etat à l’état végétatif , mais indispensable pour assurer un semblant de démocratie gardée jalousement par une armée algérienne qui ne lâche rien . Tout est verrouillé,  cadenacée   et gare à celui qui touche   aux   vaches sacrées de la République !


Le Maroc , à son tour verrouillé qui prépare le prince hériter Hassen à monter sur le trône chérifien à l’âge de 17 ans . Mohamed VI, est presque invisible pour des raisons se santé , prétendent certains connaisseurs du royaume , mais officiellement tout va à merveille au royaume chérifien .


A quelque encablures de milliers de kilomètres, la Mauritanie qui partage son sort avec le Maroc, depuis sa naissance par la volonté française qui, d’ailleurs paie le solde des militaires et les fonctionnaires de l’Etat  islamique mauritanienne dont la superficie avoisine le million de kilomètres carrés et dont la principale richesse demeure ses mines à ciel ouvert  et sa richesse haut Ière louée à  un prix dérisoire à l’Union européenne et aux Japonais qui écument ces richesses avec leurs bateaux usines . Quant aux côtes poissonneuses mauritaniennes elles demeurent entre les mains de pauvres pêcheurs voués à la disparation .


Le Sahara Occidental, entre mains marocaine, se bat pour sa survie avec l’encouragement des Algériens créateurs de fait de la République démocratique sahraouis , pourtant reconnu officiellement par les Nations Unies qui préconisent un référendum qui n’a jamais eu lieu et probablement n’aura jamais lieu tant que les protagonistes du conflit ne se sont pas mis autour d’une table pour résoudre une crise politique bientôt quadragénaire .


Reste le quatrième Etat maghrébin signataire du traitée Marrakech, en l’occurrence, la Libye , détenue sans partage par le colonel Mouammar Kadhafi, assassiné par une alliance sous l’égide de l’Otan , menée par la France, l’Angleterre, l’Italie, en tant qu’ancienne force coloniale,  le Danemark, un état scandinave belliqueux qui participa à toutes les guerres coloniales de ses vingt dernières années , y compris en Afghanistan en Irak et maintenant en Syrie .


Après la dislocation de l’Etat Libyen et le pillage des ses colossaux arsenaux les milices de tout bord firent de la Libye leur point de ralliement . On y trouve les anciens d’Al Qaïda du Maghreb , les milices de Musrata, et bien d’autres rejoins par les milices chasses de Syrie  après leur défaites face aux milices syriennes appuyés par la Russie qui, finalement ont remporté la victoire contre l’Etat Islamique Daech   et ses multiples ralliements improbables d’une    quarantaine   de nationalités , pour la  plupart nord-africaine, balkaniques, épaulées par les bédoucraties du Golfe qui financent à outrance ce  merdier , voulu par  les obscurantistes , ennemis du progrès qui   veulent   revenir au XVème siècle  , l’empire de l’homme malade d’Europe, en l’occurrence l’empire Ottoman et son sultan actuel R. Erdogan, qui se voit calife à la place du Calife .



LE FUNESTE TRAITE DE BARCELONE


RAPPEL HISTORIQUE



Le partenariat EUROMED, connu aussi sous l’appellation de Processus de Barcelone , a   été institué    en 1995 à Barcelone à l’initiative de l’Union européenne qui voulait anéantir   toute velléité d’indépendance de l’UMA en ajoutant au compteur dix États riverains de la mer méditerranée (Algérie, Palestine, Égypte, Israël, Jordanie , Liban, Maroc, Syrie, Tunisie, Turquie, Albanie et Mauritanie . Exit l’Union du Maghreb arabe , bienvenue   au nouveau EUROMED , vivotant depuis 2007 . L’UE des douze . EUROMED, rassemble   désormais les   28 membres de l’UE et douze États du   Sud   de la Méditerranée .  La Libye gardait son statut d’observateur , depuis 1999 ; depuis 2004 et la normalisation de ses relations avec l’UE ont fini par son intégration . Bien des années plus tard, les Libyens regretteront amèrement cette funeste association qui mena à terme à la dislocation de la Libye, actuellement en désintégration avancée , par la volonté de ses voisins européens qui lui veulent du bien (…)


Le processus de Barcelone prétend être une politique régionale et multilatérale de partenariat associant les États des deux rives de la méditerranée , selon   la sacro-sainte politique européenne de voisinage (PEV), instaurée en 2004, vise à compléter et renforcer le traité de Barcelone moribond , depuis longtemps .


Selon les bureaucrates de l’Union européenne le processus de Barcelone a déjà englouti 8,7 milliards d’euros du fonds de la Banque Européenne d’Investissements , entre 1995 et 2006. Les dix partenaires de l’UE bénéficient à travers le programme MEDIA , de Fonds de la Banque Européenne d’Investissements pour un montant d’environ 2 milliards d’Euros par an . En 2005,  après plus de dix ans de sa mise en place , le processus de Barcelone avait permis d’établir un code de conduite vis-à-vis du terrorisme de la part des pays participants , cependant aucun rapprochement économique ou politique n’a été effectué .


UN FIASCO NOMMÈ UNION POUR LA MEDITERRANEE !


Nicolas Sarkozy, alors président de la République, avait émis l’idée , le 6 mai 2007, de créer un autre machin, appelée « Union pour la Méditerranée « avait été lancé par l’UE , à Paris, le 13 juillet 2008, elle vise à donner un nouveau souffle au partenariat ,  en le dotant d’une gouvernance plus équilibrée et en renforçant la visibilité . En effet, après de dix ans de navigation à vue et une gestion financière calamiteuse , il était temps que l’Union européenne se réveille de sa torpeur légendaire et oriente sa grosse machinerie bureaucratique vers du concrets .


Par ailleurs, la diplomatie et la coopération transméditerranéennes ont permis de développer deux partenariats , en fonction du degré de relations et des discussions propres à chaque pays . Exit les relations multilatérales , bienvenue aux relations bilatérales à la tête du client  (…)

Les États bénéficiant d’un statut avancé, doivent , en contrepartie d’une aide financière destinée à leur développement , répondre à des objectifs de convergence politique et économiques avec l’Union européenne . C’est le prix à payer pour devenir partenaire . C’est comme franchises dans les supers-marchés .  Nous sommes bien dans l’Europe des marchands (…)


Toujours dans le chapitre des contraintes, tel que le respect des droits de l’homme , la liberté de paroles et le respect des accords internationaux , on est loin des objectifs fixés . Quant aux accords de coopération, ils restent moins avancés et ne concernent en priorité que les échanges commerciaux et les flux financiers au détriment des échanges culturelles et humaines . Selon les députés , l’Europe doit accompagner les pays arabes « sur le chemin de la démocratie , en proposant des initiatives fortes qui répondent aux besoins de ces pays et concrétisent la solidarité entre les deux rives de la Méditerranées « . Ils font par ailleurs valoir que seuls 200 étudiants de la Méditerranée participent chaque année au programme « Erasmus « , ce qui selon Vincent Peillon, très insuffisant au regard des enjeux rapportés à la population de la région (450 millions ) d’habitants . Et enfin, Pour Françoise Castex, le cadre de cet échange doit évoluer car « dépassé par les évènements » . Outre l’accent , doit être également mis sur les questions de formations professionnelles, jugées essentielles pour le développement démocratique et économique de ces pays .


Cette déclaration écrite a été adoptée le 27 septembre 2011, par 389 députés européens ; elle a été transmise à la Commission européenne et aux États membres .



La conséquence de cette histoire tumultueuse demeure le funeste traité de Barcelone qui scella à jamais le futur de l’Union du Maghreb arabe , connu sous le nom de « traité de Barcelone « . Il s’agit d’une pantalonnade monumentale qui consistait de supprimer l’aide de la CEE, devenue l’Union européenne en la remplaçant par une mise à niveau des pays non pétroliers en l’occurrence la Mauritanie, dont le PIB par tête d’habitant ne dépasse guerre les 500 dollars , le Maroc avec ses 3800 dollars annuels passe pour un nanti .  Quant   à la Tunisie, elle  avait     divisée   par deux son PIB, depuis sa révolution confisquée par   une kyrielle d’opportunistes de tout bord  (…) Résultat des courses après 7 ans de tergiversations : une régression générale de 48% , tous domaines confondus . Une analyse   macro-économique chiffrée sera disponible sur notre site www.dr-ben-abdallah.ch  à partir du 1er septembre 2019 .


En effet,  le  traité de Barcelone était une gigantesque escroquerie intellectuelle en promettant une Union européenne à dix : la France, l’Espagne, le Portugal, l’Italie, ta Grèce, ainsi que les cinq pays de l’UMA en l’occurrence   , par ordre   alphabétique  : l ’Algérie, la Libye, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie soit cinq + cinq ; une option balayée  par un revers de main par l’Allemagne qui préfère une Europe industrialisée en intégrant les pays de l’Est de l’époque : la Hongrie, la Tchéquie, la Slovaquie, la Pologne et plus tard , les pays  balkaniques en l’occurrence la Bulgarie  et la Roumanie .


Pour faire bonne figure : la France de Nicolas Sarkozy instaura une hérésie appelée Union de la Méditerranée : une auberge espagnole qui regroupe n’importe quoi allant d’Israël à la Jordanie, en passant par le Maghreb et la Turquie . Une mascarade qui a fait long feu . Cette Union pour la Méditerranée   reste   une   calomnie historique qui s’ajoute aux multitudes bouffonneries sarcocystes qui, dans leur sillage ont emporté la Libye de Mouammar Kadhafi , laissant un vide seyant et un pas en ruine qu’il   faudrait soixante ans pour remette sur pieds .  Le traité de Barcelone fut un enterrement en catimini de   l’Union du Maghreb arabe .





QUE DIT LA DECLARATION DE BARCELONE ?


La déclaration de Barcelone , adoptée lors de la conférence euro-méditerranéenne du 27-28 novembre 1995 . Nous n’allons pas nous attarder sur la qualité des participants , car , ils ont pour la plupart quitté la vie politique et sûrement changés de fonction , pour ceux qui sont encore vivants .


Il s’agit d’un texte standard ENA de dix pages format A4 standard bourré de préambules creuses et surtout de bonnes intentions dégoulinantes de platitudes qui ne préconisent rien de concret pour sauver la région  de désastres non annoncés : l’invasion de Gaza  par les troupes israéliennes en 2007, suivirent   les  révolutions  du printemps arabe , entre 2011 et 2015, toutes  réprimées dans le sang : Égypte , 2012, Libye  avec  l’assassinat  du colonel Kadhafi en 2013 , et la dislocation  de la Libye en proie d’une   guerre civile  qui dure depuis  des années  et n’est pas prête  pour s’arrêter demain . En Syrie réprimée par le régime de M. Bachar Al Assad . Subie par une guerre civile financée par les bédoucraties du Golfe  (  les pays du CCG + le Qatar ) , qui ne recule devant rien pour attiser le feu et semer le désarroi dans le monde Arabe , à la grande joie des obscurantistes et autres ennemis de la liberté . 


De cette hécatombe, deux pays arabes ont survécu : l’Égypte en réprimant les « frères musulmans » et la Tunisie qui, malgré le cahotement de sa jeune démocratie, tient la corde grâce à la ténacité et le courage de sa population . Les voisins algériens , contrains de prolonger d’un nouveau mandant au « Capitaine Abdel Aziz », comme aiment l’appeler les révolutionnaires maghrébins , sans distinction aucune . Pour le moment l’Etat est présent par ses moyens, don , il n’y a pas le feu, pour opérer un changement conséquent .  Le Maroc répare le dauphin   de   succéder à Mohamed VI ; laissons-les régler leurs affaires en interne . Le Maghreb a besoin de stabilité cette prochaine décennie . Quant à la Libye,  le partage  de la nation   devient inéluctable :  le Tripolitain peut toujours rejoindre la Tunisie, le cyrénaïque , peut rejoindre l’Égypte et le Fezzan , peut rejoindre les pays sub-sahariens .



Les participants reconnaissent que les traditions de culture et de civilisation de part et d’autre de la méditerranée , le dialogue entre les cultures et les échanges humains , scientifiques, techniques et technologiques demeurent une composante essentielle du rapprochement et de compréhension entre les peuples et d’amélioration de la perception mutuelle .  Certes, toutefois , le maghrébin est plus proche d’un méditerranéen du sud que d’un scandinave , donc laissons les choses à leurs proportions .





LES MANQUEMENTS    GRAVES      DU TRAITÈ DE BARCELONE 



La déclaration de Barcelone reste un grand catalogue de bonnes intentions et d’habillages genre cache-misère, car les   vraies intentions de l’Union Européenne restent orientées vers l’exploitation de ses voisins en vue de les enfermer dans une logique de   séparation de fait entre les entrants dans cet espace huit-clos où les entrées des méditerranéens nécessitent des démarches administratives insurmontables qui finissent souvent sans réponses , ou au pire, dans les corbeilles à papiers . Comme nous l’avions écrit , ce traité était un miroir aux alouettes qui avait pour but de cantonner les Maghrébins de l’UMA , riches , notamment l’Algérie et la Libye dans le rôle de grands consommateurs de produits manufacturés de toute sorte et surtout de produits agro-alimentaires qui manquent cruellement surtout en Libye .


Le Maroc et la Tunisie qui aspirent  à rééquilibrage  de leurs relations avec l’Union européenne  qui tarde  tenir sa promesse  d’industrialisation  de ces deux pays qui ont beaucoup  investi dans   la formation de techniciens supérieurs et d’ingénieurs dans plusieurs domaines , sans résultats tangibles  60% des diplômés   du   supérieur en Tunisie  ne trouvent pas de places de travail adéquates :  ils sont devenus la chaire à canon pour les plates-formes de la téléphonie  mobile percevant des salaires  de misères (  moins  de 300 euros  mensuels, en Tunisie )  .  Au Maroc , la situation est meilleure , car les usines d’automobiles embauchent à tour de bras et pour une bouchée de pain , une main-d’œuvre semi-qualifié sur place et employés comme supplétifs des ouvriers Français qui jouent les capos .


Quant à la révolution tunisienne,  faute d’apporter des solutions économiques et politiques à une nation sexagénaire qui a bâti sa politique sur l’autosuffisance : à commenter par l’éducation qui consacrait , au début des années soixante-dix, 78% du budget de l’État et encourageait l’ascension sociale par l’éducation . Résultat des courses : en l’an 2000, l’alphabétisation de moins de 15 ans avait atteint 100% . Un exploit pour un pays «   en voie de développement « , comme on les appelait   à cette époque . Sur le plan national,  l’analphabétisme, touche que les personnes âgées de plus de 55 ans, surtout les femmes . D’ici 2040,  l’analphabétisme sera rayé à jamais de la carte tunisienne et algérienne . Le Maroc reste à la traîne car contrairement à ses deux voisins algériens et tunisiens,  ayant  préférés la formation des élites proches du sérail pour les intégrer dans ses circuits étatiques .


Malgré tous ces efforts, l’Europe a multiplié les promesses stériles envers la Tunisie et le Maroc en leur miroitant son fameux  «  mise à niveau économique « , une fumisterie destinée à les priver des aides économiques . L’Algérie, après sa sortie de sa guerre civile grâce à la ténacité et le courage du président sortant, « le capitaine Abdelaziz »,  qui a remis le pays sur pied afin de le protéger de la gangrène   islamiste, tapis dans le noir , attendant son heure pour s’emparer du pays . Heureusement que l’armée algérienne, garante de la défense et la sécurité du pays a bien tiré les leçons des années noires et veille au grain pour ne plus revoir ces années islamistes sordides .


C’est pour cela, le printemps arabe, qui s’est   vite   transformé en     sordide    hiver islamiste nauséabond, n’a pas touché l’Algérie de peu ou de proue , car le peuple algérien et ses dirigeants ont tiré les conséquences d’une simple baisse de garde, exploité par les bédoucraties du   Golfe, toujours à l’affut d’une faiblesse d’un pays arabe pour acheter ses dirigeants véreux afin de propager leur obscurantisme et leur incurie crasse .


Toutes les guerres du Moyen-Orient entre 1975 (guerre civile du Liban ), en Irak,  en Syrie, la guerre civile en Algérie, par procuration en Égypte  de Morsi et surtout la désintégration  de la Libye au vue et au su du monde entier avec la participation de l’OTAN qui avait mené cette guerre de bout en bout , les applaudissements de l’Europe ayant mis hors d’’état de nuire un ennemi coriace  en la personne du colonel Mouammar Kadhafi, qui laissa un vaste champs de ruine dépecé en mille morceaux   entre les mains   de   multitudes de milices qui se font la guerre   comme au bon vieux temps des razzias tribales .


Voilà, ce que fait l’Europe du Maghreb arabe ! En effet, les crânes d’œufs de l’Union européenne ont voulu changer son appellation originale UMA ,  en Union du Maghreb   et ainsi se débarrasser   à jamais, de l’arabité du Maghreb .


 Non l’arabité du Maghreb est indiscutable, c’est son identité .  C’est nous les béni-Selim   et Béni Hilal, venus de la haute Égypte au XIe siècles de notre ère qui avons propagé l’utilisation de la langue arabe dans tout le   Maghreb et avons installé une grande civilisation au Maghreb les « Mourabitouns   » et les Al-Moaheds * , en langue arabe et les Unionistes en langue de Voltaire .

Cet héritage arabo-musulman reste   le ciment de notre arabité , même si avant nous , c’étaient les Carthaginois , donc les Phéniciens qui ont fondé une civilisation séculaire dont les vestiges restent encore visibles les thermes d’Antonin et Salammbô . Après,  biens nombreux les conquérants qui se sont cassées     les dents sur le roc « Afrique du Nord « , les derniers , en date   c’était   le colonialisme français bouté hors des frontières maghrébines en 1963 , après une longue guerre coloniale de sept ans que le peuple algérien avait gagné au prix d’un million de martyrs . C’était le prix à payer pour la liberté .


Quand l’Europe de Barcelone et son corolaire, le machin méditerranéen , invention de N. Sarkozy qui a coûté des milliards d’euros jetés   par la fenêtre et pour enfermer ses voisins   en multipliant les entraves à la libre circulation des personnes, privilégiant la libre circulation des finances et des biens . Plusieurs programmes de dissuasion et de coercition ont jalonné la mise en œuvre de l’Europe barricadée avec sa cohorte de noyades en mer  ( plusieurs milliers ) d’hommes, de femmes et d’enfants périssent chaque année pour traverser la Méditerranée . L’Italie avait été lâchée par ses voisins Européens qui se sont barricadés derrière leur bureaucratie inculte . L’arrivée au pouvoir des populistes en 2017, changea la donne en pire , osons-nous dire ! D’autres pays   sont allés jusqu’à installer des barrières électrifiées en Hongrie, des milices brutales en Bulgarie et la chasse à l’immigré  «  bougnoule « dans le reste de l’Europe de l’Est et l’Europe centrale . Certains pays périphériques comme la Serbie et la Macédoine ont poussé le bouchon jusqu’au bout en renvoyant sans ménagement les indésirables africains et autres métèques .



CONCLUSION




Depuis les   années soixante et l’émergence des pays du Maghreb suite à leurs indépendances séparées , par la volonté de l’ancien colonisateur dans le but de briser à jamais la perspective d’une Union maghrébine digne de ce nom . Après plusieurs décennies d’errance , les cinq pays de l’UMA ont finalement réussi à poser un cadre juridique, politique et économique à une Union économique en attendant une unité politique tant attendue depuis des siècle  (les unionistes )  . Mais la CEE, devenue Union européenne veille . Elle ne veut en aucun cas perdre son hégémonie sur un territoire qu’elle considère comme acquis . Avec ses richesses en hydrocarbures et gaz naturel qui s’ajoute à une richesse humaine de plus de 100 millions de citoyens et citoyennes maghrébines   assis sur une richesse haut Ière de plusieurs millions de tonnes allant du confins du Sénégal jusqu’à    la Méditerranée ; qui s’ajoutent à des mines à ciel ouvert non exploitées . L’Union européenne conscient de ce magot a fait tout pour avorter tout rapprochement entre Maghrébins en semant la zizanie entre ses composantes et/ce par tous les moyens , y compris la guerre ouverte avec l’une de sa composante, en l’occurrence la Libye, actuellement en état avancée de décomposition .


De multitudes de traités entre l’UMA et l’UNION   EUROPENNE   ont lamentablement échoués par la volonté des Européens qui veulent garder le Maghreb comme une réserve indienne .


Après trente ans de tergiversations , l’UMA reste    malheureusement un rêve , voire une utopie pour 102 millions de Maghrébins et Maghrébines qui aspirent   à une unité des peuples du Maghreb pour construire   ensemble un Maghreb démocratique, libre de toutes contraintes religieuses, sexistes et autocratiques . Le Maghreb doit se déclarer laïc et égalitaire devant la loi .  Un Maghreb où il fait bon vivre et créer en restant ouvert à toutes les idées progressistes d’où elles viennent .



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Le soussigné est le 9ème du nom de la branche des béni Selim qui avait fait la traversée de la Méditerranée deux fois , la dernière pour s’installer    sur      ses terres entre Mahdia et Sfax en Tunisie .


REFERENCES


  • Traité de Barcelone adopté le 27-28 novembre 1995 ; par le Conseil de l’UE, représenté par M. J. Salona ministre des affaires étrangère d’Espagne et le reste des représentants des pays maghrébins
  • Mohiédine Hydrie – Maghreb- CEE : UN AVENIR INCERTAIN ;
  • TRAVAIL & DEVELOPPEMENT 5-6 / 86 ;
  • L’ETAT DU MAGHREB- COLLECTION ETAT DU MONDE -EDITION LA DECOUVERTE 


DR BEN ABDALLAH MOHAMED;

DR OF BUSINESS ADMINISTRATION;

SPECIALISTE EN MACRO-ECONOMIE DU MAGHREB ;
AUTEUR DE « L’INTEGRATION ECONOMIQUE DU MAGHREB

ENTRE LE POSSIBLE & LE REALISABLE » ;

EN LIGNE DEPUIS le 1er Mars 2008 ;

EDITÈ PAR NOTRE SITE www.dr-ben-abdallah.ch


&


EDITORIALISTE-REDACTEUR EN CHEF DU SITE

www.dr-ben-abdallah.ch


DEPUIS  1er Mars 2008


RESIDENT SIS  1202 GENEVE II ;

18 février 2019